Jeu littéraire pour chasser les idées noires

Ah, mais c'est excellent, dans le genre retour aux meilleurs classiques, Madame Roz, quelle belle idée !

Voici ma participation:

Citation :

C’est bien, tu t’engages hardiment, sans répugnance  dans cette quête que peu oseraient entreprendre. Sur les pentes de cette terre granuleuse comme de la pouzzolane tu t’enfonces à chaque pas, tu t’épuises dans un ahurissement insidieux des exhalaisons méphitiques. À son approche tu l’entends gronder comme un lion, c’est un colosse que tu affrontes mon fils, s’il te le permet ne plonge ton regard qu’un instant  au risque déchirant de perdre tes yeux, son feu pétrifie plus que la vue d’une gorgone.

Ah ! là là ! L'odeur méphitique de la fosse du lion ! Il faut pourtant que j'y aille, malgré ma répugnance profonde ! Le cri déchirant des singes hurleurs en fond sonore, loin heureusement, crée l'ambiance "forêt vierge" malgré les grilles. L'ahurissement des enfants devant le colosse éléphant à l'épaisse peau granuleuse fait toujours plaisir à voir ! Bon ! Bouchons-bous le nez et allons-y hardiment !

L'ami et Clinchamps, c'est magistral. Vive l'exotisme, l'aventure et les ambiances tendues. Et le mot "granuleux", que je ne trouvais pas facile à caser, comme vous l'exploitez !

Merci Selenh. C’était une lettre de Pline l’Ancien à Pline le Jeune, enfin, j’imagine…

Et voici ma participation.

Annwvyn a écrit:

Le colosse poussa un dernier cri déchirant, et son corps sans vie s'abattit sur le sol granuleux, soulevant un nuage de poussière. Une odeur méphitique de sang et de transpiration émanait de sa carcasse massive qui ferait bientôt le bonheur des vautours. Le jeune esclave suffoquait, les mains posées sur ses genoux. Le soulagement l'étouffait, il s'était battu comme un lion, jamais personne n'aurait misé sur lui. Le public d'ailleurs était abasourdi, frappé d'ahurissement par l'issue inattendue du combat. Dans un silence de plomb, l'esclave se redressa, portant hardiment son regard sur la foule ; puis, surmontant sa répugnance et comme le veut l'usage, il vint retirer son casque au géant, et leva les bras en signe de victoire.

Annwvyn ! Magnifique ! On bascule des Lettres de Pline l'ancien au Derniers jours de Pompéi, ma fibre antique se réjouit.

L'Ami a écrit:

Merci Selenh. C’était une lettre de Pline l’Ancien à Pline le Jeune, enfin, j’imagine…

J'y ai bien pensé d'abord, à cause de la pouzzolane, mais le «mon fils» m'a détournée de cette hypothèse. J'avais oublié, si je l'ai jamais su, que Pline le Jeune n'était pas seulement sur neveu mais aussi son fils adoptif.

 Savez-vous qu'en ce temps-là on appelait le Vésuve «le Mont Bacchus» ? car il était surtout connu comme un terrain idéal pour la vigne et que les gens dans cette partie du monde n'avaient pas le concept de volcan.

J'avais un peu de temps.....

Citation :

Christian, avançait hardiment traçant avec son  coupe-coupe un chemin dans la jungle des plantes.  
Soudain, à son grand ahurissement, ses coolies déposèrent brusquement leur portage et disparurent en poussant des cris déchirants de lions blessés.  
Le jeune botaniste, répugnant à avancer plus, de peur de se perdre, attendit un temps, puis, intrigué par des mouches vrombissantes, les suivit.  
Une odeur méphitique de plus en plus violente l'attirait. Il en était sûr, il était sur la bonne voie, tout à coup, la plus énorme fleur du monde, colosse aux pétales granuleux, cloquée de pustules crémeuses, l'arrêta. Il avait enfin trouvé la fleur cadavre qui hantait ses jours et ses nuits. D'émotion, de bonheur ou à cause de la puanteur dégagée irrespirable, Christian Sprengel s'évanouit .

La quête de la Fleur-Cadavre ? Excellent, ma Fée ! Il fait bon vous suggérer des mots odorants à purulents.

vu l'odeur, et surtout la découverte du monsieur sur la pollinisation des fleurs par les insectes, tout collait.

Fan des pustules crémeuses je suis !

Citation :

pustules crémeuses

un délice à écrire les deux mots se marient tellement bien ensemble !

J'ai parcouru vos écrits (les précédents et les présents) et c'est un réel enchantement que de découvrir comment chacun a été inspiré.   Une grande diversité; Pourtant à la base, ce sont les même mots Les mots de Selenh, loin de faire fuir, ont plutôt rassemblé! Que demande le peuple?  

Ysabelle a écrit:

Les mots de Selenh, loin de faire fuir, ont plutôt rassemblé!

ce doit être la fragrance spéciale que ses mots exhalaient Ysabelle.

(cet après midi, j'ai répandu du fumier dessus mes dahlias pour les encourager à pousser, Selenh.... le mot méphitique ne m'a pas quitté, ainsi que toutes les histoires qui ont pu décliner ce mot, je riais toute seule sur ma plate bande)

Sauf erreur de ma part, à ta question Ysabelle, Juvénal aurait proposé:"Panem et circenses"

C'est juste. Mais, si on pose la question de nos jours, la liste sera bien longue

Un silence assourdissant, ici

Mais non, mais non, Ysabelle, mauvaise langue !  C'est normal on est dans la petite semaine de l'Ascension !

Et il n'est pas trop tard pour couronner urbi et orbi dame Pustule Crémeuse en lui demandant de sortir le nez de ses dahlias pour nous pondre une jolie petite liste, car demain nous serons tous revenus à nos écrans, sûrement !

 Pustule crémeuse c'est à  dire Fée   sort la tête du cerisier...    !   je suis en concurrence avec les merles et les pies.  


Je propose :

cristal
cerise
attaque
enfouir
remède
message
rire
ruche

Joker : magicien

Bonne chance, à bientôt.

J'ai bien aimé toutes les prestations. Contente de vous retrouver après mes longs mois d'absence.

Fée clochette a écrit:

J'ai bien aimé toutes les prestations. Contente de vous retrouver après mes longs mois d'absence.

Et nous donc Quel bonheur !      

Selenh a écrit:

VRAOUM ! Les merles et les pies, et même les abeilles de sa ruche attaquent Super-Fée qui veut leur piquer toutes les cerises, attention ! Notre héroïne enfouit son visage malicieux dans le feuillage et riposte de son rire de cristal laser, celui qui vous les coupe sans remède, aïe. Et même ARGHHHH ! Les assaillants ont bien compris le message : ils virent sur l'aile et retournent, honteuzéconfus et à tire d'aile vers leur maître, le magicien Ladanlos pour lui signifier piteusement leur défaite !

Selenh, merci - tu fais merveilleusement bien dans le loufoque.

Bonne journée.

Voici ma participation, pas vraiment gaie, et je suis partie (à l'évidence) du mot "cristal".

Annwvyn a écrit:

Comme il était tentant de se bercer d'illusions, d'enfouir la tête dans le sable façon kaléidoscope ! Ils n'étaient après tout qu'un groupe de jeunes gens à peine sortis de l'enfance, les joues colorées et luisantes comme la peau des cerises, leur cortège parcouru de frissons de rire, bourdonnant d'énergie comme une ruche.
Mais non, jamais ! Se mentir à soi-même n'est pas un remède à la peur ! Il vaut bien mieux voir en face, regarder franchement, lire les messages sur les banderoles. Il faut reconnaître les cravates noires et les brassards rouges, affronter enfin la haine jouant dans les yeux des hommes.
Impossible alors de se méprendre : l'attaque ne tarderait pas, ils auraient leur nuit de cristal.

  Annwvyn  Quel texte !  quelle chute ! J'aime vraiment ton texte.  

Moi aussi ! C'est superbe, Annwvyn.

Annwvyn: Bravo, j’entends dans ce  texte, une musique qui, me semble-t-il bourdonne à nouveau, ça et là. Les loups hésitent moins à sortir de leurs tanières.

Voici ma participation:

Citation :

Ce soir le soleil reflète par intermittence un éclat de cristal rouge cerise, la veille d’un temps neigeux à venir. Demain, après la Combe de la Marmotte, au Becquet du Roy,  j’attaque le couloir par la « Grand Voie », laisse les séracs à main droite, puis contourne le Rocher de la Dent. Il y a une niche où m’attend un sac d’outils enfoui sous des gravats, seul remède  pour agrandir un passage discret d’une grotte connue de moi seul, tapissée de gemmes étincelantes.
La neige va recouvrir mes traces de pas, ne laissant aucun message quant à ma destination, un secret de famille bien gardé qui ne fait pas rire ceux de l’adret. Au village ça va encore bourdonner comme une ruche quand j’exposerai mes nouvelles pièces dans mon cristallier.