Dorothy Whipple

Merci pour ton avis qui donne envie Ju

@ Tatiana et Dulcie, nous vous attendons

Je continue ma découverte de cet écrivain qui mériterait vraiment d'être un peu plus connue
J'ai terminé ma lecture du titre Because of the Lockwoods, planifiant de le lire sur 1-2 semaines, je l'ai terminé en 3 jours environ
J'ai beaucoup aimé

L'histoire est très simple : on y parle des relations entre deux familles - les Lockwoods, riches et puissants, et les Hunter, pauvres, dont le père est décédé et la mère un peu faible et désemparée.
Il ne se passe pas grand chose au vu de la taille du roman, néanmoins, je n'ai pas vu le temps passer et ai tourné chaque page avec avidité.
Le récit se concentre vite sur le personnage de Thea, la cadette des Hunter, qui refuse de rester dans la pauvreté et la soumission aux Lockwoods (sa soeur, son frère et leur mère ne savent pas refuser les désiderata des riches, qui leur imposent leurs choix de vie) et essaye de s'en sortir et de vivre sa vie pleinement.

Je ne sais pas si dit comme ça, ça donne envie, mais je vous conseille cette lecture si cet auteur vous intéresse

Merci pour ce retour intrigant, Ju, en espérant que cette auteure aura droit à une traduction française !

Tu me donnes très envie Ju toujours pas découvert la romancière mais je note ce roman méconnu, et manifestement prenant.

serendipity a écrit:

@ Tatiana et Dulcie, nous vous attendons

Vous avez attendu longtemps en ce qui me concerne

Je viens donc de lire Someone at a Distance. Le début est lent mais j'ai finalement été prise par cette lecture que j'ai eu du mal à lâcher. L'histoire peut pourtant sembler banale, voire carrément clichée, avec une Emma Bovary moderne, Française de surcroît. Egoïste, sans scrupules et trop gâtée par ses parents dont elle est la fille unique, Louise n'a absolument rien de sympathique. Elle forme un contraste complet avec la si droite et attentionnée Ellen.

Spoiler:

Le style de Dorothy Whipple, clair et précis, rend la lecture très agréable. Elle sait donner corps à ses personnages, féminins comme masculins, représenter leurs fragilités et captiver ses lecteurs sans fioritures. J'ai aimé par exemple le personnage de Anne, une adolescente très proche de son père et très affectée par les évènements familiaux.

J'ai déjà hâte de poursuivre ma découverte avec un autre de ses romans, très certainement The Priory.

Merci pour ton avis Tatiana, contente que tu aies apprécié cette lecture au final
Ses romans ne sont guère emplis de suspense mais j'aime quand même beaucoup la narration et l'analyse approfondie des sentiments. Je n'ai jamais été déçue de mes lectures jusqu'à présent

Coup de coeur pour le captivant High Wages (1930, son second roman), que je viens de lire. Astucieusement, Dorothy Whipple démarre l'histoire de la jeune vendeuse Jane Carter en 1912. Les grands magasins étaient alors à leurs timides débuts, et, en province, c'était dans les petites boutiques, comme celle de M. Chadwick où Jane trouve un emploi, que les femmes achetaient leurs vêtements, faits sur mesure, et les articles de mercerie. Jane est nourrie et logée chez son employeur, ce qui est avantageux en surface seulement. Sous-payée, sous-alimentée et sur-exploitée en raison des longues heures de travail effectuées, elle apprend vite cependant, fait preuve de goût et se montre douée avec la clientèle. J'ai beaucoup aimé suivre son itinéraire, les idées novatrices en phase avec l'époque que son patron se montre réticent à appliquer

Spoiler:

Un personnage très attachant, travailleuse et déterminée, dont les efforts sont récompensés par une trajectoire exemplaire. Son goût pour la lecture participe aussi à son charme   . On a là un bel exemple d'une femme active, et indépendante. Le récit nous entraîne jusqu'aux années 20, et traverse la guerre qu'on suit à une certaine distance. Jane aide à l'hôpital bénévole, mais le conflit est surtout présent par le biais de la destinée de Wilfred. Il fait partie de ces personnages secondaires très réussis, avec aussi la chère Mrs Briggs, aux origines populaires, dont le mari s'est enrichi et qui ne parvient pas à se fondre dans sa nouvelle vie aisée. Le roman met ainsi en scène des protagonistes de diverses classes sociales, jusqu'à la haute bourgeoisie locale, dont la redoutable Mrs Greenwood (surnommée "Ma' Hindenburg" par les militaires soignés dans l'hôpital qu'elle préside pendant la guerre, c'est éloquant   ) et sa fille la très superficielle Sylvia.

La dernière partie du livre

Spoiler:

m'a un peu moins plu. Néanmoins, je ressors enchantée par cette lecture, très intéressante sur le plan historique, et heureuse d'avoir retrouvé le style réaliste et fluide de la romancière, ainsi que son sens de l'observation.

(J'en profite pour renommer le topic avec juste le nom de la romancière, puisqu'il aborde désormais plusieurs de ses romans.)

Ce commentaire me met l'eau à la bouche, merci Tatiana Je suis tentée par ce roman, ne serait-ce que pour l'héroïne aux allures de Denise Baudu

Merci pour cet avis, je vais essayer de me le procurer rapidement, ça fait longtemps que je n'ai pas lu cet auteur

Quelle chance, vous avez de lire en anglais J'aimerais bien que cette auteure soit traduite Je n'ai lu que Elles étaient sœurs et j'avais beaucoup aimé cette lecture

Ju a écrit:

Merci pour cet avis, je vais essayer de me le procurer rapidement, ça fait longtemps que je n'ai pas lu cet auteur

J'espère qu'il te plaira autant qu'à moi   . De mon côté je compte lire The Priory prochainement.

Cassandre a écrit:

Quelle chance, vous avez de lire en anglais  J'aimerais bien que cette auteure soit traduite Je n'ai lu que Elles étaient sœurs et j'avais beaucoup aimé cette lecture

Je ne comprends pas qu'elle soit si peu traduite en français, avec ce seul titre disponible à ce jour. C'est une écrivaine reconnue en Grande-Bretagne, on peut se demander pourquoi les maisons d'éditions françaises ne s'y intéressent pas plus   .

On pourrait essayer de se caler une lecture commune de The Priory courant de l'année ?

Je suis de ton avis, Tatiana, c'est une auteure très connue et appréciée outre-Manche, mais quasi inconnue en France

Merci pour cet avis plein d'enthousiasme, Tatiana
C'est sans doute le roman de Whipple que j'ai le plus envie de découvrir

En effet c'est dommage qu'elle ne soit pas/peu traduite. Et aussi que les éditions anglaises soient quand même assez coûteuses

Ju a écrit:

On pourrait essayer de se caler une lecture commune de The Priory courant de l'année ?

Avec plaisir . Est-ce qu'avant l'été pourrait te convenir ?

Dulcie a écrit:

C'est sans doute le roman de Whipple que j'ai le plus envie de découvrir

Je te comprends.

Ca devrait pouvoir se faire On se tient au courant
J'ai bien envie de lire l'autre avant, mais comme j'ai aussi beaucoup de livres à lire sur ma PAL immédiate, je vais voir si j'y arrive

Finalement j'ai eu le temps de lire High wages avant de me lancer dans notre lecture en duo de The Priory
J'ai bien aimé cette lecture très intéressante par tout ce que tu décris Tatiana. Par bien des aspects, Jane Carter fait penser à Denise Baudu et son ascension est passionnante. C'est une héroïne attachante, forte, déterminée. Néanmoins j'ai globalement moins accroché qu'aux autres romans lus de l'auteur, mais je ne saurais expliquer pourquoi
La dernière partie aussi m'a moins emballée, on aurait pu s'en passer.
Décidément j'accroche beaucoup à cet écrivain j'espère que The Priory ne va pas me décevoir !

Merci pour tes impressions Ju   . Tu as été moins séduite que moi, je pense que la sympathie que j'ai ressentie pour Jane tout au long du livre doit beaucoup, effectivement, aux similitudes avec Denise Baudu , et à son côté "self-made woman" à une époque où une femme indépendante devait batailler pour s'imposer.

J'ai lu The Priory, qui m'a beaucoup plu. Chronique familiale sur quelques années jusqu'à l'immédiate avant Deuxième Guerre, son volume nous permet de suivre plusieurs personnages résident à Saunby et de bénéficier aussi du regard de quelques domestiques. J'ai trouvé Dorothy Whipple dure avec la majorité des personnages, en particulier la famille Marwood : entre le Major qui gaspille l'argent qu'il n'a plus en réceptions dédiées au sacro-saint cricket et est menacé par la ruine, ses deux filles qui vivent leur vie sans, longtemps, s'inquiéter du monde qui les entoure, et sa soeur artiste uniquement occupée de ses toiles. Jusqu'à l'arrivée d'une "pièce rapportée", ou même de deux si l'on ajoute Nurse Pye qui n'est pas reléguée à de la figuration. Le roman prend le temps d'explorer les relations familiales et leur évolution. Christine Marwood occupe une place croissante dans l'intrigue, et se révèle plus complexe qu'au premier abord, comme d'autres protagonistes d'ailleurs, avec leurs bons et leurs mauvais côtés. Le regard porté par la romancière sur la famille Marwood et le devenir du domaine de Saunby est assez sévère, sans illusions même. Mais ce réalisme aigu constitue une de ses grandes qualités .

Après avoir lu à un rythme d'escargot les premiers jours, j'ai dévoré les 3/4 restants de The Priory en 4 jours. J'ai beaucoup aimé cette lecture
Dorothy Whipple est décidément extrêmement douée pour les descriptions des pensées de ses personnages, de vraies études de caractère, avec des personnages plus ou moins attachants.
Quelques passages sont un peu longs, et certains éléments d'intrigue moins passionnants mais globalement mon intérêt est resté constant tout le long.
Seul bémol que je mettrais (je mets sous spoiler mais ce n'en est pas vraiment un) :

Spoiler: